Lorsque vous entendez parler de l’ozonothérapie, vous vous demandez peut-être comment un gaz présent dans l’atmosphère terrestre peut servir d’agent thérapeutique. Ce type de médecine alternative suscite beaucoup de scepticisme, mais les recherches suggèrent qu’en fournissant de cette forme puissante d’oxygène, les bienfaits de l’ozone sont réels.
Cela dit, l’ozone est une molécule instable, et son utilisation thérapeutique comporte certainement des risques. La Food and Drug Administration américaine a conclu qu’elle n’a aucune application médicale utile connue, bien que certaines études suggèrent le contraire.
Quel est donc alors le problème de l’ozonothérapie ? S’agit-il d’un agent peu étudié mais potentiellement intéressant ou devez-vous vous tenir à l’écart de ce type de thérapie ?
Qu’est-ce que l’ozonothérapie ?
L’ozonothérapie consiste à utiliser l’ozone (O3), une forme puissante d’oxygène, comme agent désinfectant qui est introduit dans les zones du corps touchées. Ce gaz coloré est utilisé pour améliorer l’apport en oxygène et stimuler la réponse du système immunitaire.
L’ozone est l’oxydant naturel le plus puissant. Il est produit dans la nature par la foudre et l’irradiation ultraviolette.
L’ozone médical est fabriqué en faisant passer de l’oxygène de qualité médicale à travers une décharge d’ozone, ce qui donne un mélange gazeux composé de 1 à 5 % d’ozone et de 95 à 99 % d’oxygène.
Certains chercheurs et médecins sont favorables à son utilisation pour certaines affections, bien que davantage d’essais cliniques sur l’homme soient nécessaires pour évaluer sa sécurité et son efficacité.
Comment ça fonctionne
L’ozone médical est utilisé pour réduire les effets nocifs des bactéries, virus, champignons, levures et protozoaires. Il est utilisé pour désinfecter et traiter les maladies causées par ces envahisseurs.
Il agit en perturbant la croissance des cellules bactériennes et fongiques et le contact de virus à cellules par oxydation.
Les cellules qui sont vulnérables à l’invasion par des agents pathogènes étrangers, comme les virus, sont également sensibles à l’oxydation. C’est exactement la façon dont l’ozone fonctionne pour perturber leur croissance, les éliminer et permettre le remplacement des cellules saines.
La fonction de base de l’ozone est de protéger l’homme des effets dangereux du rayonnement UV. Il est présent à l’état naturel sur Terre, dans des concentrations parfaitement compatibles avec la vie.
Bien que ce gaz ait des effets dangereux, les chercheurs ont exploré son potentiel thérapeutique.
Comment l’ozonothérapie est-elle administrée ? En médecine, des doses thérapeutiques contrôlées sont utilisées de plusieurs façons, mais elles ne sont ni ingérées ni inhalées.
À l’état gazeux, l’ozone est utilisé de plusieurs façons :
L’injection directe
L’ozone gazeux est utilisé par voie intraveineuse pour traiter les organes internes et oxygéner le sang. Les injections intramusculaires sont également courantes.
Autohémotransfusion
Cette forme de thérapie à l’ozone consiste à prélever du sang dans l’organisme, à le mélanger à l’ozone gazeux, puis à réinjecter le sang oxygéné.
Insufflation rectale
Cette méthode consiste à introduire du gaz ozone par le rectum pour qu’il puisse pénétrer dans le côlon et la circulation sanguine.
Exposition de la peau
Le gaz ozone est utilisé sur la peau à travers un sac scellé ou une chambre médicale, un peu comme l’oxygénothérapie hyperbare.
Avantages potentiels pour la santé
Les recherches indiquent que les maladies et les problèmes de santé qui sont parfois traités par l’ozonothérapie sont :
- les plaies infectées
- le pied diabétique
- les maladies virales
- SRAS
- SIDA
- les troubles circulatoires
- les maladies vasculaires périphériques
- les troubles respiratoires
- la dégénérescence maculaire
- les rhumatismes/arthrite
- le cancer
1. Fonctionne comme agent antibactérien et antifongique
Des études montrent que l’ozone fonctionne comme un agent antibactérien utilisé pour traiter les infections buccales et les blessures. Lorsque les bactéries sont exposées à l’ozone, les phospholipides et les lipoprotéines qui se trouvent à l’intérieur de l’enveloppe des cellules bactériennes sont oxydés et réduits.
Cela fonctionne de la même manière sur les parois des cellules fongiques, ce qui permet à l’ozone d’inhiber la croissance des champignons en interférant avec leur cycle de reproduction.
2. Améliore les réponses immunitaires
La thérapie à l’ozone permet de prévenir les réactions inflammatoires causées par les agents pathogènes. Des études montrent qu’elle diminue de manière significative les cytokines pro-inflammatoires sans entraîner de toxicité ou d’effets secondaires graves.
Elle active également le système immunitaire et est utilisée comme désinfectant pour traiter les maladies.
3. Augmente la production d’antioxydants
La thérapie à l’ozone fonctionne pour augmenter la production endogène d’antioxydants, ce qui lui permet d’accroître l’oxydation et de soutenir la fonction immunitaire. Les recherches indiquent qu’en augmentant la production d’antioxydants, l’ozone favorise la cicatrisation des plaies et combat les infections.
4. Favorise la cicatrisation des plaies
L’ozonothérapie peut améliorer la circulation, détruire les microorganismes, y compris les bactéries et les virus, améliorer la distribution d’oxygène et moduler le système immunitaire. Pour ces raisons, elle est utilisée comme thérapie alternative pour la cicatrisation des plaies et le pied diabétique.
Est-ce sûr ?
La thérapie à l’ozone suscite beaucoup de scepticisme en tant que médecine alternative car elle a une structure moléculaire instable.
L’ozonothérapie est-elle mauvaise pour vous ?
Les chercheurs s’accordent à dire que la toxicité de l’ozone dépend de la concentration et de l’administration à l’endroit approprié.
En d’autres termes, si elle n’est pas utilisée correctement, elle peut certainement être dangereuse.
L’un des problèmes majeurs de l’ozone est le dommage qu’il peut causer lorsqu’il est inhalé dans les poumons. Il augmente considérablement la résistance des voies respiratoires, sans modifier l’élasticité des poumons, ce qui entraîne des problèmes graves comme :
- l’essoufflement
- le gonflement des vaisseaux sanguins
- une mauvaise circulation
- des risques d’accident vasculaire cérébral et de problèmes cardiaques
Le contact direct avec les yeux, les injections d’ozone et l’exposition du rectum présentent également des risques d’effets secondaires. Si l’ozone est inhalé, il peut provoquer des irritations, des brûlures, de la toux, des maux de tête et des nausées.
Aux Etat-Unis, elle n’est ni approuvée ni réglementée par la FDA car il n’existe pas suffisamment d’études à long terme sur l’homme pour prouver son innocuité et son efficacité.
Risques et effets secondaires
Les risques et les effets secondaires de l’ozonothérapie proviennent de sa nature imprévisible. Le gaz est instable et, s’il est mal dosé ou mal administré, il peut être toxique.
L’exposition à des niveaux élevés d’ozone peut endommager les globules rouges et les fonctions pulmonaires. L’utilisation d’injections d’ozone présente également des dangers potentiels, et davantage d’essais sur l’homme sont nécessaires pour comprendre son innocuité.
L’ozonothérapie n’est pas une modalité de traitement courante, mais elle est utilisée dans certains cas. Pour réduire le risque d’effets secondaires, assurez-vous que votre prestataire de soins de santé est bien formé.
Parlez à votre médecin des risques potentiels pour la santé avant le traitement.
Conclusion
- L’ozonothérapie est l’utilisation de l’ozone gazeux pour favoriser la cicatrisation des plaies, l’oxygénation et les infections graves. Les preuves de cette forme de médecine alternative font défaut, mais certains chercheurs font l’éloge de son potentiel thérapeutique.
- L’utilisation de l’ozone médical n’est pas approuvée par la FDA américaine car il est considéré comme un gaz toxique sans application médicale utile connue.
- Il existe de nombreuses formes d’ozone, notamment l’eau ozonisée, l’autohérapie, l’ozonothérapie par voie intraveineuse et les chambres d’ozone. Ces pratiques s’accompagnent de dangers potentiels, notamment la toxicité, la perte de capacité pulmonaire et les problèmes cardiaques.
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